Une trentaine de députés de Nidaa Tounes ont appelé, dimanche, dans une lettre ouverte, le président de la République Beji Caid Essebsi, fondateur du parti, à intervenir “pour dénoncer les violences” perpétrées lors de la réunion du parti à Hammamet.
Les signataires de la lettre, parmi les députés du parti à l’assemblée des représentants du peuple, se sont dit étonnés face “au silence” du président Caid Essebsi suite aux événements qui ont perturbé la vie du parti.
Ils ont accusé Hafedh Caid Essebsi, fils du président de la République et vice-président du parti et Ridha Belhadj, chef du cabinet présidentiel “d’être les instigateurs de ces violences”, tout en relevant l’absence lors de ces incidents d’une intervention des forces de l’ordre, présents pourtant sur les lieux.
“En l’absence d’une position claire et déterminée du président de la République, l’ingérence aujourd’hui de milices mercenaires dans les affaires du parti aura un impact grave sur la cohésion du groupe parlementaire, la stabilité du pays ainsi que son équilibre politique et économique”, lit-on dans la lettre ouverte.
Des altercations ont éclaté dimanche suite à l’interdiction de membres des coordinations régionales et locales du clan Hafedh Caïd Essebsi d’assister à la réunion qui a été finalement annulée.
Selon le directeur exécutif de Nidaa Tounes, Boujomaâ Remili, les incidents de la réunion de Hammamet “est une escalade grave et sans précédent”.
“Il est indispensable d’adopter des mesures allant jusqu’à l’exclusion des auteurs des divisions au sein du parti”, a-t-il dit, en allusion au clan dirigé par Hafedh Caïd Essebsi.
Une réunion du bureau politique de Nidaa Tounes est prévue “pour prendre les mesures nécessaires”, a annoncé Abdelmajid Sahraoui, un dirigeant du parti.