L’Assemblée des représentants du peuple a repris, mercredi après-midi, son débat général sur le programme du gouvernement Habib Essid et devant donner lieu au vote de confiance.
Dans leurs interventions, de nombreux députés ont engagé le gouvernement à s’en tenir aux référentiels politiques et constitutionnels de la Révolution pour espérer réussir mais, aussi, à s’imprégner des réalités des régions intérieures, les plus défavorisées d’entre elles, en particulier.
Pour le député d’Ennahdha Zouheir Rejbi, le gouvernement ne doit pas espérer recevoir un blanc-seing, mais s’attendre à répondre des performances de chaque ministère et de chaque Secrétariat d’Etat, se plaignant du calvaire enduré, selon lui, par les populations du gouvernorat de Siliana du fait de la précarité et de l’absence du développement.
Pour le député d’Ennahdha Samir Dilou, seule la Constitution déterminera la relation des députés de son parti avec le gouvernement et “vis-à-vis des attentes du peuple qui a réalisé la révolution”, attentes qui “seront défendues par tous les moyens, y compris en descendant dans la rue”, a-t-il averti.
Les députés n’ont pas été en reste pour critiquer certains aspects en rapport avec la composition et la nature du programme du gouvernement. Chafik Ayadi (FP) voit ainsi dans le programme du gouvernement “le fruit d’une entente de type libéral qui ne peut pas servir l’intérêt des Tunisiens mais, seulement, une minorité d’entre eux”.
La députée du Courant démocratique, Samia Abbou, reproche de son côte au gouvernement “son absence d’homogénéité” et de compter en son sein des personnalités controversées, citant nommément le cas de Slim Chaker (impliqué selon elle dans une affaire en cours d’examen au Pôle judiciaire) et celui du ministre de l’Intérieur “récusé par les magistrats”.
Le député Fayçal Tebbini (Parti des agriculteurs) s’est montré, lui aussi, très critique sur la composition du gouvernement, le qualifiant de “gouvernement de contingentement régional et partisan”.
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