L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Tunis, Jacob Walles, a fait part du désir de son pays de hisser ses relations avec la Tunisie à un niveau de partenariat à part entière dans les domaines de la sécurité et de l’économie.
“La Tunisie a prouvé son attachement à la démocratie et à l’alternance pacifique au pouvoir”, a-t-il dit. “L’année 2014 a été pour la Tunisie une année de réalisations car elle a réussi à se doter d’une constitution mondialement appréciée, a ajouté Jacob Walles lors d’une conférence de presse tenue, mercredi, à l’ambassade, saluant le rôle joué par le gouvernement Mehdi Jomaa pour ce qui est de “redresser la situation sécuritaire et de mener le pays à des élections législatives et présidentielle transparentes et impartiales”.
Le diplomate américain a assuré que “les relations entre les deux pays ont pu se renforcer notablement à la faveur des avancées importantes accomplies par la Tunisie dans son processus démocratique”, rappelant le lancement du dialogue stratégique entre les deux pays lors de la visite du chef du gouvernement provisoire aux Etats-Unis en avril 2014.
Jacob Walles a, aussi, fait état de l’invitation adressée par le président américain Barack Obama au président Béji Caïd Essebsi à entreprendre une visite aux Etats-Unis. Cette visite dont la date n’a pas encore été fixée ouvrira la voie à l’impulsion du dialogue sur les domaines de la coopération entre les deux pays, a-t-il souligné.
Jacob Walles a, en outre, fait part de la disposition de son pays à promouvoir la coopération avec l’Assemblée des représentants du peuple, le prochain gouvernement et la Présidence de la République, affirmant que Washington “ne soutient pas un parti en particulier mais la transition démocratique” et travaillera “avec tout gouvernement issu des élections”.
Il a, par ailleurs, souligné que son pays reste tenu par son engagement à soutenir les efforts du prochain gouvernement afin qu’il puisse répondre aux attentes des Tunisiens en termes de sécurité, de stabilité et de développement économique.
Il a indiqué, également, que son pays continuera d’apporter son concours aux forces armées tunisiennes dans les domaines de l’entrainement, de la formation, de l’assistance technique et de l’équipement, précisant que des programmes d’assistance à l’institution militaire seront annoncés incessamment.
Selon l’ambassadeur Jacob Walles, la coopération avec le ministère de l’Intérieur sera, elle aussi, développée par la fourniture d’assistance technique et d’équipements et par l’organisation de cycles de formation destinés à accroître l’efficacité des forces de sécurité et à restructurer le ministère.
Il a expliqué, à ce propos, que la coopération avec le ministère sera développée surtout pour enrayer le phénomène d’enrôlement des jeunes pour aller combattre en Syrie et en Irak et rejoindre des organisations terroristes.
Depuis la révolution, les Etats-Unis d’Amérique ont fourni à la Tunisie 350 millions de dollars d’aides et vont lui octroyer cette année le même montant avec possibilité de le réviser à la hausse, a rappelé l’ambassadeur, précisant que son pays s’emploie à encourager des promoteurs américains à investir en Tunisie, maintenant que la situation sécuritaire s’est améliorée.
Concernant ce dernier point, Jacob Walles a annoncé pour mars prochain une conférence sur l’investissement en Tunisie, avec la participation d’hommes d’affaires américains, ajoutant que son pays encourage aussi les touristes américains à venir visiter la Tunisie après la levée de leur alerte “Travel warning” en mars 2014.
Sur un tout autre plan, l’ambassadeur s’est réjoui de la nomination du ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, comme émissaire spécial de l’ONU au Mali, se disant persuadé qu’il apportera le “plus” escompté au vu de ses performances à la tête du ministère des Affaires étrangères et de son expérience dans les affaires africaines.
Jacob Walles a, par ailleurs, évoqué dans sa conférence de presse la situation en Libye, y voyant “un grand défi pour le peuple libyen et une menace sérieuse pour les pays du voisinage, dont la Tunisie” et considérant que “la solution en Libye appelle un dialogue politique pacifique”.