Le Centre Carter a salué le succès du processus d’inscription des électeurs et d’enregistrement des candidatures en Tunisie, appelant l’Instance électorale à garantir la réussite des prochaines échéances électorales et à accroître la transparence de son travail.
Dans une déclaration, publiée mercredi, le Centre Carter salue l’Instance supérieure indépendante pour les élections qui, écrit-il, a su mener un processus d’inscription des électeurs et des candidats « global et inclusif », garantissant la possibilité de la participation de tous les citoyens tunisiens aux élections législatives et présidentielle.
Le processus d’inscription des électeurs a, certes, parfois manqué d’organisation et a été confronté à de multiples obstacles d’ordre logistique, opérationnel et technique, il n’en demeure pas moins que l’objectif escompté, à savoir l’inscription du plus grand nombre possible de citoyens tunisiens, a été réalisé, relève le Centre. Ainsi, au cours des deux périodes d’inscription, 993 696 citoyens tunisiens ont été ajoutés à la liste des électeurs dont 50,5 pour cent sont des femmes, rappelle le Centre Carter en se basant sur les données de l’ISIE.
Ce nombre joint à celui des électeurs inscrits en 2011 figurant encore sur les listes, donne un total d’électeurs inscrits pour les élections de 2014 estimé selon l’ISIE à 5.236.244.
Le nombre des inscrits pour voter à l’étranger a dépassé les 300.000. Quelque 3,3 millions d’électeurs inscrits ont confirmé leurs données en ligne témoignant ainsi de l’intérêt pour les élections. S’agissant de l’enregistrement des candidats, le Centre Carter salue les Instances régionales pour les élections (IRIE) pour « la méthodologie neutre, professionnelle et juste suivie lors de l’examen initial des listes ».
Il rappelle que 15.652 candidats ont été enregistrés sur un total de 1.500 listes soumises aux 33 instances régionales avant la clôture des délais. Le Centre Carter regrette, toutefois, que l’objectif de la parité, consacré dans l’article 24 de la loi électorale, ne soit pas atteint.
« Bien que la loi exige que toutes les listes électorales alternent les candidatures entre femmes et hommes, ledit article ne consacre pas la parité horizontale, impliquant ainsi qu’il n’est pas nécessaire qu’une candidate figure en tête de liste », souligne le communiqué.
Le bureau du Centre Carter en Tunisie a été accrédité par l’ISIE le 28 juin 2014 afin de mener une mission d’observation des élections législatives et présidentielle. Les observateurs à long terme du Centre sont présents sur le terrain depuis le 7 juillet 2014. L’équipe principale située à Tunis ainsi que les observateurs représentent onze pays différents.