Table ronde à Tunis sur le rôle de la société civile dans le processus électoral

Une table ronde sur le thème “Quel rôle pour la société civile dans le prochain processus électoral?” s’est tenue, vendredi, à Tunis, à l’initiative de la Ligue tunisienne de la citoyenneté, en partenariat avec le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme.

Les participants ont procédé à une évaluation de la participation de la société civile aux élections, de son role dans l’administration électorale et des moyens de fédérer ses efforts lors des prochains scrutins.

Le président de la Ligue tunisienne de la citoyenneté, le bâtonnier Chawki Tabib, a mis en évidence la contribution apportée par les composantes de la société civile à l’organisation des élections du 23 octobre, les premières élections pluralistes et démocratiques dans l’histoire du pays, tout en admettant les lacunes qui les avaient entachées.

L’organisation d’une telle table ronde, a-t-il ajouté, procède d’une tentative d’interprétation de l’action de la société civile concernant les dernières élections et de représentation de son role en ce qui concerne les prochaines élections, outre l’exploration des moyens d’harmoniser les efforts de la société civile dans le but d’assurer des élections libres, transparentes et loyales.

De son coté, le secrétaire général de l’Association tunisienne de droit constitutionnel, Chawki Gaddes, a focalisé son intervention sur le role des acteurs du processus électoral, en particulier l’Assemblée nationale constituante qui avait eu à fixer les règles pratiques du jeu électoral, mais aussi l’ISIE, les composantes de la société civile et la presse.

Gaddes a répertorié les axes d’intervention de la société civile dans le processus électoral, notamment en ce qui concerne la promulgation des textes sur la base de la Constitution, de la loi portant création de l’ISIE, de la loi électorale, du code de bonne conduite et du “Guide électoral”.

Il a souligné, à ce propos, l’importance du role de la société civile en matière d’observation de l’opération électorale et de sensibilisation au moyen de séminaires, de journées d’études et de formation des intervenants dans le processus électoral, outre le suivi et l’évaluation, de manière à jeter les fondements d’une pratique électorale saine.

Le président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, Abdessattar Ben Moussa, a surtout parlé du rôle de la LTDH lors des prochaines élections, qu’il a qualifiées de plateforme pour l’édification des institutions démocratiques de demain et l’institutionnalisation de l’alternance au pouvoir.

Il a, également, fait état de “dysfonctionnements” constatés lors des dernières élections, surtout en ce qui concerne l’utilisation de l’argent politique et le soudoiement des électeurs.