Au nom du droit à l’information, Fahem Boukadous a tout connu : la torture, la clandestinité, la prison et plusieurs grèves de la faim. Militant des droits humains sous l’ère d’un Ben Ali qui n’autorisait aucune liberté d’opinion, Fahem Boukadous est l’un des rares journalistes à avoir couvert en 2008 la révolte du peuple des mines à Gafsa.
Condamné en 2010, il s’apprêtait à croupir quatre longues années dans sa cellule. C’était sans compter sur la révolution du 14 janvier 2011 qui bouleversa l’histoire de la Tunisie et permit au journaliste de retrouver sa liberté et de reprendre le chemin de la lutte.
En 2011, il fonde avec plusieurs autres militants, le Centre de Tunis pour la Liberté de la presse (CTLP), qui se donne pour objectifs d’observer les exactions à l’encontre des journalistes tunisiens, de participer à la réforme du secteur médias et de former à la déontologie journalistique.
Avec RSF