La Corruption s’est amplifiée après la révolution, ce qui rend quasi impossible aujourd’hui l’instauration d’un système d’intégrité pour la combattre, selon le directeur de l’Institut supérieur de comptabilité et d’administration des entreprises Karim Ben Kahla.
Il a, notamment, cité la faiblesse des ressources, la multiplicité des intervenants et la politisation de la lutte contre la corruption. Ben Khahla est l’auteur d’une étude sur l’intégrité financée par l’Organisation de la transparence financière et dont les résultats préliminaires ont été présentés vendredi lors d’un colloque national à Tunis.
Dans cette étude, Ben Kahla pointe l’absence d’une politique globale et claire pour combattre la corruption. Pour sa part, le président de l’Association tunisienne de lutte contre la corruption Ibrahim Missaoui, partie organisatrice de l’événement, a préconisé la mise en place de normes juridiques et administratives à même de combattre « la culture de corruption ».
Il a noté que malgré la ratification par la Tunisie de la convention des Nations unies relative à la lutte contre la corruption, aucune loi n’existe pour protéger ceux qui signalent ce phénomène. Samir Annabi président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption a, de son coté, mis en exergue le rôle qui sera assumé par l’instance de la bonne gouvernance dont la création est prévue par la Constitution.
Il a indiqué que la lutte contre la corruption repose sur le renforcement de la transparence et de l’intégrité ainsi que sur la mise en route du processus de reddition de comptes. Annabi estime qu’il est possible de combattre la corruption et d’instaurer une nouvelle culture à l’instar de ce qui s’est passé dans des pays comme Singapour et Hong Kong.