Le parti islamiste “Tunisie Zitouna” a qualifié de “graves” les mesures prises par le ministère des Affaires religieuses au sujet de la fermeture des mosquées en dehors des heures de prière.
Le parti a rejeté mercredi, dans une déclaration, les restrictions sur toute activité religieuse ou de prédication sous prétexte de lutter contre l’extrémisme religieux. Ces dispositions restrictives rappellent celles décidées sous les anciens régimes, ajoute le parti, mettant en garde le gouvernement et le pouvoir politique contre de possibles réactions à cette décision.
Le parti n’est pas contre la question de rationaliser le discours religieux et le principe de contrôle, pour peu qu’il soit confié à un comité qualifié, souligne-t-on de même source. Créé par le président de l’Association centriste pour la sensibilisation et la réforme, Adel Almi, le parti “Tunisie Zitouna” avait été légalisé en février 2014.
Le parti fait notamment l’apologie de la polygamie, la séparation entre filles et garçons en milieu scolaire, la création de tribunaux charaiques et l’interdiction de l’adoption.
Dans le but de maîtriser la bonne gestion des mosquées et d’éviter leur exploitation à des fins incompatibles avec leur statut de lieu de dévotion, le ministère des Affaires religieuses a décidé, lundi, l’ouverture des mosquées une heure avant la prière du Sobh et leur fermeture une demi-heure après l’accomplissement de la prière. Elles devront rouvrir avant la prière d’Al-Dhohr et fermer une demi-heure après la prière d’Al-Ichaa.