La Tunisie a été classée 51ème par le dernier rapport « Doing business 2014 » ( faire des affaires), sur un total de 189 économies, reculant ainsi de deux places par rapport au classement précédent (49ème).
Publié lundi, par la Banque mondiale, le rapport qui évalue le cadre réglementaire appliqué aux PME, classe les économies selon 10 domaines de la réglementation des affaires tels que la création d’entreprise, le règlement de l’insolvabilité, l’obtention de prêts, la protection des investisseurs, le paiement des taxes et impôts, l’octroi de permis de construire et le commerce transfrontalier.
Le déclassement de la Tunisie est générale et concerne presque tous les facteurs déterminants en matière des facilités de faire des affaires, excepté l’indicateur relatif au règlement de l’insolvabilité où la Tunisie a maintenu son classement au 39 ème rang.
Le recul le plus important a été enregistré au niveau de l’octroi de permis de construire où la Tunisie a perdu 8 places pour passer de la 114ème position dans le classement précédent, à la 122ème dans celui de 2014. En matière de création d’entreprises, elle a dégringolé du 63ème rang au 70ème, perdant ainsi, 7 places.
Selon le rapport, qui couvre la période de juin 2012 à mai 2013, la Tunisie a en outre, perdu 4 et 3 points, respectivement, en matière d’obtention de prêts et de transfert de propriété. Par rapport à la région MENA, dont elle fait partie, la Tunisie est toujours mieux classée que ses voisins de l’Afrique du nord, devançant le Maroc( 87ème), l’Egypte (128ème), l’Algérie(153ème) et la Libye qui apparaît pour la première fois, dans ce classement au 187ème rang. La Tunisie arrive cependant, toujours derrière plusieurs pays arabes de la Région à l’instar des Emirats arabes Unis (23ème), l’Arabie Saoudite (26ème) et Bahreïn (46ème). D’après le rapport, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord figurent parmi les régions qui ont enregistré « la plus faible proportion d’économies à avoir mis en uvre des réformes réglementaires dans au moins un domaine » mesuré par « Doing business ». Ceci, est imputable, selon la BM aux troubles politiques que connaît la région actuellement.
Dans l’ensemble des régions, l’analyse par domaines d’activités fait ressortir que le domaine de la création d’entreprises apparaît comme celui ayant été le plus réformé depuis 2009. Au delà de la création d’entreprises, les différentes régions objets du classement, ont concentré leurs efforts de réformes sur divers domaines. A titre d’exemple, dans la région MENA, « l’effort a été axé sur l’obtention de prêts, alors que dans l’Asie de l’Est et le Pacifique, en Amérique Latine et dans les Caraïbes la priorité a été accordée au paiement des taxes et impôts ».
Dans l’Afrique subsaharienne qui compte 9 des 20 économies les plus performantes en la matière, « le deuxième secteur le plus important depuis 2009 a été celui du commerce transfrontalier, tandis que les économies de l’Asie du sudont davantage favorisé le transfert de propriété ».
Toutefois « Doing business » qui est à son 11ème édition, est controversé. Suite aux critiques formulées à son encontre par des experts et certains pays dont le classement a déplu, la Banque mondiale à annoncé en juin dernier, son intention de procéder à des améliorations aux niveaux « de tous les aspects de ce rapport y compris les données, la méthodologies et le classement».