Tunisie : Les commissions des processus du dialogue national seront composées de représentants de partis et d’experts

Les trois commissions en charge des processus gouvernemental, constitutionnel et électoral seront composées de représentants des partis politiques et d’experts, ont indiqué dimanche les partenaires du dialogue national réunis en séance informelle au siège du ministère des droits de l’homme et de la justice transitionnelle.

Les trois commissions seront chargées de l’élaboration de propositions préliminaires autour des trois principaux processus du dialogue national.

Un flou demeure toutefois concernant la date de démarrage des travaux des commissions. La secrétaire générale du parti républicain, Maya Jribi a déclaré que le quartet fixera un calendrier des travaux des trois commissions, précisant toutefois qu’«aucun accord n’a été, jusque là, convenu sur la date de démarrage effectif du dialogue national”.

“A ce stade nous avançons à pas sûrs pour réussir le dialogue et l’étape de transition”, a dit Ameur Larayedh, président du bureau politique d’Ennahdha, qui souligne toutefois que « les commissions n’entameront leur travail qu’après concertations avec les présidents des partis pour préciser la démarche à suivre».

Pour sa part, le secrétaire général du parti du front national, Chaker Aouadhi a envisagé le démarrage des travaux des commissions après la célébration de l’Aid El Idha (fête du sacrifice).

Pour Zied Lakdhar, secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié (Watad) “le consensus autour de la commission du processus gouvernemental a nécessité de longs débats avant que Ennahdha ne donne son accord concernant la composition de la commission”.

Le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh avait souligné hier dans une interview diffusée par la première chaîne de télévision nationale « l’absence d’un échéancier précis pour la démission du gouvernement » et que « la feuille de route sera l’aboutissement du dialogue national”. Le dialogue préliminaire, qui a suivi l’accord sur la composition des trois commissions, « s’est concentré sur l’imbroglio juridique que pose la haute instance indépendante des élections », selon Chaker Aouadhi.