Le ministère de la technologie, de l’information et de la communication élabore, actuellement, une approche nationale pour contrecarrer la cybercriminalité en vue de construire une confiance dans les technologies numériques, a annoncé le ministre de la technologie de l’information et de la communication Mongi Marzoug.
Intervenant, au cours de la 3ème conférence internationale «Freedom Online», organisée du 17 au 18 Juin 2013, à Tunis, Marzoug a fait savoir que la Tunisie s’appuiera sur la convention européenne relative à la cybercriminalité pour mettre en place une loi régissant l’espace cybernétique, protéger le réseau tunisien contre les crimes cybernétiques et créer une coopération internationale en la matière.
Marzoug a appelé les responsables des pays membres de la coalition freedrom Online, présents à cette conférence, à échanger les expériences afin d’assurer le succès de cette approche qu’il a qualifiée de “difficile”. Le ministre a rappelé que la Tunisie a adhéré, en 2012, à cette coalition qui a pour objectif de renforcer la confiance en Internet, de garantir aux peuples un accès facile à l’information et de leur permettre de s’exprimer librement et ce, dans le cadre du droit à l’expression on line et à travers d’autres moyens de communication.
Pour sa part, M. Markus Loning, membre de la commission des droits de l’homme d’Allemagne, a mis l’accent sur l’importance d’Internet en tant que moteur de croissance économique, précisant que les citoyens, à Berlin, communiquent via Internet pour implanter des entreprises, créer des emplois et échanger de nouvelles idées de projets. M. Urmas Paet, ministre des affaires étrangères d’Estonie, a, de son côté souligné le rôle de l’Internet dans la construction d’un État moderne et de droit.
Concernant la réalisation d’un équilibre entre les aspects sécurité et liberté en Internet, certains responsables des pays membres de la coalition Freedom Online ont souligné la nécessité de lutter de manière continue pour faire face à ce dilemme, proposant l’élaboration de bonnes pratiques permettant de relever ce défi. A ce sujet, M. Frans Timmermars, ministre des affaires étrangères des Pays-Bas, a précisé que chaque État devra assurer, à son peuple, un accès libre à Internet et lui garantir, au même moment, la sécurité de ses données informatiques ainsi que des infrastructures, car un “manque ou un excès de sécurité tue la liberté”.
Les intervenants ont été unanimes à mettre en relief la nécessité d’établir une coopération internationale pour permettre la promotion de la liberté et la protection des droits fondamentaux en ligne. Selon le ministre des affaires étrangères d’Estonie, la prochaine conférence Freedom Online se tiendra, en 2014, en Estonie, sur le thème «Internet liberté et sécurité».