L’Ordre des experts comptables de Tunisie (OECT) a organisé, vendredi, à Tunis, un dialogue sur les normes comptables et d’audit pour la finance islamique.
L’objectif de cette rencontre est de discuter avec les experts des moyens de “repenser les méthodes, étapes et mécanismes d’adoption du système de la finance islamique, tout en préservant les grands équilibres du secteur financier”, a déclaré, à cette occasion, le président du Conseil national de l’OECT, Nabil Abdellatif.
La finance islamique se présente, actuellement, comme une alternative en Tunisie et une piste pour “la diversification des sources de financement”, a-t-il dit. Déjà, la commission nationale créée au sein du Ministère des finances a finalisé le cadre juridique de ce type de finance, en attendant son adoption par l’Assemblée nationale constituante (ANC), a rappelé Slim Bèsbès, ministre conseiller auprès du chef du gouvernement chargé du dossier économique et présent à cette rencontre.
Le président de l’OECT a jugé nécessaire, lui, d’adapter certains textes législatifs en vigueur aux spécificités financières islamiques. Il a évoqué, en exemples, le code des engagements et des contrats, la loi régissant les établissements de crédits, le code de l’assurance et les lois fiscales, insistant sur la nécessité de dynamiser le rôle de l’audit externe conformément à des normes susceptibles d’assurer l’indépendance, le professionnalisme, la crédibilité et la sécurité des informations émanant des institutions financières islamiques. “Les experts comptables ont un grand rôle à jouer pour l’adoption des normes comptables appropriées à la finance islamique et la réalisation de l’audit financier”, a conclu M. Abdellatif.