L’Irak a inspecté deux appareils iraniens lundi et mardi, les premiers depuis qu’il a assuré le 30 mars qu’il accroîtrait ses fouilles inopinées, comme les Etats-Unis l’y ont fermement encouragé. Washington soupçonne les avions iraniens de transporter des équipements militaires pour le régime de Bachar al-Assad.
Lors des deux premières fouilles, les autorités irakiennes n’avaient découvert que du matériel médical et de premiers secours.
Mercredi soir, Bagdad a de nouveau ordonné à un avion de la compagnie iranienne Mahan Air qui se rendait à Damas de se poser.
“Il a obtempéré et nous l’avons fouillé. Nous n’avons pas découvert de matériel prohibé”, a déclaré à l’AFP Nasser Bandar, chef de l’Autorité de l’aviation civile irakienne.
Après la fouille de lundi, Téhéran avait officiellement protesté auprès de l’Irak, dénonçant les tentatives “des Etats-Unis, des pays occidentaux alliés au régime sioniste et certains pays de la région” de “créer un sentiment de peur à l’égard de l’Iran”.
Ces derniers mois, l’administration Obama n’a cessé de demander à l’Irak d’intercepter et de contrôler la cargaison des avions de fret en provenance d’Iran et à destination de la Syrie.
En visite le 24 mars à Bagdad, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a averti le Premier ministre Nouri al-Maliki que “les survols d’appareils partis d’Iran (contribuaient) à soutenir le président Assad et son régime”.
Jusqu’à présent, le gouvernement irakien s’est gardé de prendre parti dans le conflit syrien qui a fait plus de 70.000 morts en deux ans selon l’ONU.
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