La député, Maya Jribi (Pôle démocratique) a souligné que l’opposition tient à la dissolution des ligues de protection de la révolution, estimant que l’Etat doit garantir les libertés et empêcher la création de milices ou d’organisations.
Elle a appelé tous les hommes politiques à parvenir à un “consensus” pour accélérer la phase de transition à travers l’identification d’un calendrier pour les élections présidentielles et législatives et la finalisation de l’élaboration de la constitution. Pour sa part la représentante de la Pétition Populaire, Rim Thairi, a relevé que la loi de finances 2013 est fondée sur des hypothèses fragiles et éloignée de la réalité. Le gouvernement envisage un taux de croissance de 4%, ce qui irréalisable d’après elle, à cause de la conjoncture difficile. Ce budget a-t-elle dit est contraire à la politique d’austérité que le gouvernement a promis d’adopter, puisque les budgets des présidences de la république et du gouvernement ainsi que celui de l’ANC ont été augmentés. Ces augmentations auraient pu servir à créer des projets de développement”. Elle a souligné que la pétition populaire ne va pas voter la loi de finances 2013 dans sa version actuelle.
Le député Mohamed Hamdi (Pôle démocratique) a considéré que ce budget est « sans ambition ni imagination » et ne comporte pas de mesures réelles pour impulser l’investissement ou de réformes fiscales globales outre le déséquilibre existant entre les dépenses de gestion (75%) et les dépenses de développement (25%). Il a estimé que la situation politique actuelle nécessite de renforcer la légitimité par un consensus national.
De son côté, la constituante Samia Abou (CPR) a relevé que le Chef du gouvernement n’a pas évoqué dans son discours, les pressions subies par le gouvernement et qu’il n’a pas fait de critiques objectives notamment, en ce qui concerne les faiblesses existantes dans certains ministères. De même qu’il n’a pas soulevé, d’après elle, les questions de l’emploi et de la lutte contre la corruption notamment au sein des entreprises publiques telles que “Tunisie Télécom”.
Elle a affirmé que le gouvernement de la révolution continue de travailler de la même manière qu’avant la révolution. Le député Ahmed Ibrahim (Pôle démocratique) a demandé de réduire les délais des appels d’offre d’un an et demi à six mois, faisant observer que le nouveau code d’incitation aux investissements que le gouvernement compte promulguer prochainement, a été élaboré unilatéralement sans la participation de toutes les parties. De son côté, le constituant Azed Badi (indépendant) a demandé aux représentants du gouvernement de présenter des éclaircissements sur le sit-in devant être organisé vendredi par plusieurs avocats devant l’un des tribunaux tunisiens, à la suite de la participation de membres de FBI à des enquêtes impliquant des accusés tunisiens sans la présence d’avocats nationaux.
DI/TAP