«Lutter contre l’extrémisme ne doit pas se limiter aux actions militaires, la lutte devrait comprendre la modernisation de l’éducation, une protection sociale et médicale conséquente, le développement économique et une bonne gouvernance. C’est ce que nous appelons dans notre jargon, une approche globale ou intégrée”.C’est ce qu’a déclaré le général américain Carter.H.Ham, commandant du commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) lors d’une conférence de presse organisée lundi 12 novembre à l’ambassade US à Tunis en marge de la commémoration de la fête des martyrs célébrée au cimetière américain en présence de personnalités tunisiennes.
Avant de rencontrer les médias, le général Carter s’est entretenu avec M. Mondher Ben Ayed. Entretien amical? Officiel? La question se pose avec acuité d’autant plus que l’on n’arrive pas à ce jour à cerner la place de M.Ben Ayed dans le gouvernement tunisien, serait-ce le conseiller de l’ombre? …
Pour revenir au point de presse tenu par le général Carter, il faut reconnaître qu’il n’a pas manqué de piquant. Il a nié un trop grand interventionnisme américain dans les affaires sécuritaires des pays africains rappellent qu’il s’agit de la « souveraineté des Etats qui doit être respectée ». Le général a toutefois estimé que c’est grâce à l’intervention américaine en Irak que le peuple irakien est aujourd’hui libre de s’exprimer et exerce ses droits en toute sérénité…
Les discussions entre le général et les responsables tunisiens ont porté sur des préoccupations communes d’ordre sécuritaire et principalement la montée de l’extrémisme dans la région : « Nous nous tenons à la disposition de tous les gouvernements de la région pour lutter contre la montée des courants extrémistes et aider au renforcement des forces sécuritaires. Nous savons que l’AQMI au Maghreb set décidée à ébranler l’autorité des gouvernements légitimes de la région».
Avec le gouvernement tunisien, le général Carter a discuté du problème malien « Nous avons discuté du Mali mais pas d’une participation directe tunisienne. Le but est de préserver les frontières et les intérêts des pays concernés».
Le champ d’action d’Africom est surtout axé sur des actions diplomatiques et des opérations civiles a assuré le Commandant en Chef d’Africom : «Finalement, le développement économique dépends en grande partie de la capacité des Etats à assurer la sécurité de leurs citoyens et de leurs territoires » a assuré le général Carter.
Quoi de plus naturel venant de la bouche d’un haut dignitaire américain lorsque nous savons que les States peuvent s’engager dans des guerres lorsque leur sécurité commerciale est menacée.
A.B.A