Les agents et les cadres de la santé de Béja ont observé vendredi une grève de deux heures et un sit-in devant le siège du gouvernorat et du tribunal de première instance de la région, pour protester contre la condamnation de deux infirmiers à un mois de prison à la suite d’une dispute à l’hôpital régional, en juillet dernier.“Les deux infirmiers ont été agressés pendant les heures du travail” au cours d’une dispute qui s’est déroulée dans le service des urgences de l’hôpital régional en juillet dernier, a indiqué M. Abdelhak Laabidi, secrétaire général du syndicat de la santé de Béja (relevant de l’Union Générale Tunisienne du Travail UGTT).
“Les deux infirmiers ont été jugés par contumace sans avoir leur version des faits”, a-t-il ajouté en qualifiant “d’injuste” ce verdict.
La directrice régionale de la santé, Rafika Gayyes, a affirmé que le jugement a été prononcé par contumace bien que l’adresse des deux concernés soit connue, précisant qu’il est d’usage que l’administration de l’hôpital nomme des avocats pour défendre son personnel. Le fait de ne pas convoquer les infirmiers et d’omettre d’accomplir les procédures juridiques, a surpris tout le monde, selon elle.
De son côté, Mohamed Jouini, procureur de la République de Béjà a confirmé “le respect des procédures judiciaires”, signalant qu’une “convocation a été adressée aux deux infirmiers concernées”.
“Le tribunal a prononcé son verdict par contumace mais pourrait faire l’objet d’un recours, selon les procédures ordinaires”, a-t-il ajouté.
WMC/TAP
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