L’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan a souligné mardi à Pékin qu’il a besoin de l’aide de la Chine pour résoudre la crise en Syrie, lors d’un entretien avec le Premier ministre chinois Wen Jiabao.
Je ne peux pas faire ce travail tout seul, j’ai besoin d’aide et de soutien, et de soutien et de conseils de pays comme le vôtre et c’est pourquoi je suis ici dans la capitale chinoise, a déclaré M. Annan, dont le plan de paix pour la Syrie a reçu le soutien de la Chine.
Le chef du gouvernement chinois a pour sa part estimé que la déclaration de l’ONU appelant à la fin des violences, votée par Moscou et Pékin, reflétait le niveau élevé d’inquiétude et l’important consensus auquel est parvenue la communauté internationale sur la question syrienne.
La Russie et la Chine, fidèles alliés de Damas, ont bloqué deux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la répression en Syrie qui a fait plus de 9.100 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Ce double veto a été vertement critiqué, notamment par les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Arabie Saoudite. Le chef de la diplomatie de Ryad a jugé que l’attitude de Moscou et de Pékin avait permis au régime de Bachar al-Assad de poursuivre les violences contre sa population.
Le gouvernement chinois soutient vos efforts de médiation en tant qu’envoyé spécial, a confirmé M. Wen à l’émissaire des Nations Unies, qui a rencontré plus tôt mardi un vice-ministre chinois des Affaires étrangères, selon son porte-parole.
Le plan de paix de M. Annan prévoit notamment un arrêt des violences par toutes les parties, l’acheminement de l’aide humanitaire et la libération de toutes les personnes détenues arbitrairement.
(Source AFP)
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