Le député du Mouvement Nidaa Tounès et président de la commission parlementaire d’organisation de l’administration et des affaires des forces dotées d’armement, Jalel Ghédira, a qualifié de “pandémie” le fléau du terrorisme, parce que se transmettant d’un pays à un autre.
Les pays d’Europe et bien d’autres Etats, dont la Tunisie, gagneraient à réfléchir à des plans stratégiques, à prendre ensemble la résolution de combattre le terrorisme et à convenir de la meilleure manière de traiter ce fléau, a-t-il estimé, dans une déclaration à l’agence TAP, en marge de la conférence sur le thème “Combattre le terrorisme dans le respect des droits de l’Homme”, tenue, jeudi, à Tunis.
Selon lui, un accord généralisé sur le terrorisme aurait l’avantage de mettre en commun les efforts des Etats, de renforcer le potentiel international de lutte contre ce fléau et d’accroître les chances d’en venir à bout, mettant l’accent sur l’impératif de la coordination internationale à cet effet pour “détruire dans l’oeuf les bandes terroristes et anticiper leurs desseins”.
S’exprimant sur le projet de loi sur la lutte contre le terrorisme, Ghédira a appelé à s’inspirer des accords inter-européens et à moduler le texte en fonction des expériences accumulées en la matière, prédisant que les procédures de promulgation de la loi prendront près d’un mois. Pour le député du Mouvement Ennahdha, Abdellatif Mekki, “la conduite de la lutte contre le terrorisme a été fragilisée par le paradoxe de la nécessaire application de la loi et les exigences du respect des droit de l’Homme, en tant qu’acquis de la Révolution”.
De son côté, le député du Front populaire, Jilani Hammami, a souligné que “le terrorisme est le plus grand ennemi des droits de l’Homme”, considérant que le traitement du phénomène par l’Etat ne doit pas se limiter aux aspects sécuritaires et militaires mais englober le facteur développement dans son double volet social et économique, en évitant surtout les risques d’exclusion et de marginalisation, parce que terreau du terrorisme.