Le point de passage frontalier de Ras Jedir, dans le sud-est tunisien, a connu en ce lundi, premier jour de l’Aid, un important flux de réfugiés libyens fuyant l’instabilité sécuritaire dans leur pays.
A ce rythme, la Tunisie devrait s’attendre à une nouvelle vague migratoire, après la première survenue au lendemain de la révolution libyenne, a constaté la correspondante de l’Agence TAP.
Selon les témoignages recueillis sur place, la situation en Libye est devenue insoutenable et le danger imminent. « Le pays est en état de guerre », ont estimé plusieurs Libyens. Bien que le poste frontalier de Ras Réjir connaisse une activité dense, les forces de l’ordre et les douaniers n’en restent pas moins vigilants. Ils procèdent à des fouilles minutieuses pour empêcher le passage illégal d’armes ou de personnes qui pourraient menacer la stabilité de la Tunisie.
Outre les Libyens, plusieurs autres communautés étrangères, diplomates et employés de sociétés pétrolières sont entrés en Tunisie via ce point de passage. En contre-partie, nombre de personnes de nationalités différentes ont trouvé des difficultés à franchir les frontières faute de visas.
De sources informées, le nombre de voitures libyennes ayant franchi le point de passage de Ras Jedir, au cours des dernières 24 heures, s’élève 4 mille véhicules, soit pas moins de 8 mille Libyens. Mille Tunisiens et un grand nombre d’Européens ont également franchi le poste frontalier de Ras Jedir au cours des dernières 24 heures.