Le coordinateur général du courant populaire Zouheir Hamdi a affirmé samedi qu’a défaut de parvenir à un consensus à propos de la majorité à adopter pour le retrait de confiance au gouvernement et le maintien de Lotfi Ben Jeddou, ministre de l’Intérieur dans le prochain gouvernement, le Front populaire et en particulier le courant populaire considéreront le gouvernement de Mehdi Jomâa comme un gouvernement Troïka III.
« La crise politique persistera à défaut de consensus », a-t-il prévenu dans une déclaration à la TAP en marge de la manifestation organisée pour commémorer l’assassinat du fondateur du courant populaire le député Mohamed Brahmi, tombé il y a six mois sous les balles de ses tueurs.
Par conséquent, a-t-il averti, le courant populaire affrontera le gouvernement en recourant à toutes formes de militantisme civiles et pacifiques engagées depuis l’assassinat de Mohamed Brahmi le 25 juillet 2013.
Revenant sur le processus gouvernemental, Zouheir Hamdi a rejeté le maintien de ministres de l’ancien gouvernement de la Troïka dans le prochain cabinet en particulier Lotfi Ben Jeddou auquel il impute « la responsabilité morale et politique de l’assassinat de Brahmi et aussi pour ne pas avoir pris des mesures assurant la protection du député malgré les informations parvenues faisant état des menaces de le tuer ».
Le programme de commémoration de l’assassinat de Brahmi a été marqué par l’installation d’une tente à l’avenue Habib Bourguiba à la capitale où sont exposées des affiches sur lesquelles on peut lire :« Six mois après son assassinat qui a tué Mohamed Brahmi».
Le programme de la commémoration comporte une exposition de photographies relatant le parcours militant du martyr et diverses autres animations.
Dans une déclaration distribuée à cette occasion, le courant populaire affirme la détermination de continuer le processus de « rectification de la révolution » et le « refus de faire des concessions jusqu’à l’établissement de la vérité sur l’assassinat des martyrs Mohamed Brahmi et Chokri Belaid et de tous les martyrs de la révolution ».