Un petit garçon tire une bouteille en plastique, puis deux, puis trois. Une femme voit le gamin jouer non loin d’un tuyau d’égout, juste à côté de rats morts. Elle hurle sa colère et ameute le quartier et se plaint aux autorités de la ville. Le maire répond aussitôt qu’il ne peut rien faire n’ayant pas de budgets!
La scène se passe en plein cœur de La Marsa où les eaux usées de la ville, débordant des égouts, se déversent dans la mer. Avec la chaleur qui revient et les vacances qui commencent bientôt, les riverains sont en colère.
L’une des rares plages de La Marsa est en train de devenir dangereuse pour la santé des citoyens. Outre le fait que l’ensemble du pays est devenu un énorme dépotoir, les eaux de la mer sont en train d’être de plus en plus polluées.
Dans ses classifications, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévient que «les épidémies d’origine hydrique doivent particulièrement être évitées à cause de leur capacité à provoquer des infections simultanées dans une large proportion de [la] communauté». Ces épidémies peuvent inclure les gastroentérites, les infections, les dermatites, la dysenterie, les infections respiratoires et urinaires…
Les directives de l’OMS indiquent que les pathogènes apportés par l’eau sont une des causes mondiales de mort et de maladies.
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