Attaques contre les locaux de l’UGTT : “Un remake d’anciennes pratiques”

Des partis politiques ont condamné mardi les attaques contre les locaux de la centrale syndicale appelant à l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Plusieurs locaux de l’UGTT dans les gouvernorats de Tunis, Monastir, Kairouan, Kasserine, Kébili, Ben Arous et La Manouba ont été attaqués. Des quantités de déchets ménagers ont été déversées devant les locaux de l’UGTT où des équipements et des documents ont été détruits et incendiés.

Plusieurs partis politiques ont fermement dénoncé ces attaques et ont appelé à l’ouverture d’une enquête et à traduire devant la justice les instigateurs de ces actes criminels. Le PDM, le Parti du travail tunisien et Ettajdid ont dénoncé dans une déclaration commune “les attaques barbares” contre les locaux de l’UGTT, affirmant qu’il s’agit “d’une tentative pour étouffer l’UGTT et pour porter atteinte à son indépendance et au droit syndical”.

De son côté, Ettakatol a dénoncé “ces agissements” qui, a- t-il estimé, “ne font pas honneur à la Tunisie post- révolution”. Il a appelé les autorités concernées à ouvrir une enquête “pour dévoiler les instigateurs de tels actes” contre la centrale syndicale, un acquis historique et national.

Le Mouvement de l’unité populaire a appelé l’Assemblée constituante à tenir une séance extraordinaire pour “dénoncer ces agissements” appelant la centrale syndicale à la vigilance. Le Parti du travail national démocratique et le Mouvement des Patriotes Démocrates ont qualifié dans une déclaration commune ces attaques comme “une violation du droit syndical et des principes de la révolution de la liberté et de la dignité”.

Ces agissements “sont un remake d’anciennes pratiques de l’ancien régime». Ils ont appelé à l’ouverture d’une enquête et à traduire les agresseurs devant la justice. Le Mouvement du peuple a de son côté considéré ces actes comme une tentative désespérée pour répondre à l’appel à la grève lancé par le syndicat des agents municipaux pour exiger l’exécution des accords signés avec le gouvernement. Le parti met en garde contre toute tentative d’approfondir l’écart entre la direction du pays et les parties sociales et politiques en cette étape délicate que traverse le pays.

WMC/TAP