L’Espérance sportive de Tunis sera en quête d’une cinquième étoile, ce samedi, en allant défier sur son sol, au Caire, Al Ahly d’Egypte pour le compte de la finale retour de la Ligue des champions d’Afrique de football.
En effet, après s’être contentée d’un nul vierge samedi dernier au stade Hamadi Agrebi de Radès, le doyen des clubs tunisiens se doit de réaliser un match parfait à tous les niveaux et faire preuve de la plus grande concentration et du plus grand réalisme pour renverser le géant égyptien à domicile et remporter le titre pour la première fois hors de son fief, après quatre précédents titres décrochés en Tunisie en 1994 contre le Zamalek égyptien, en 2011 et 2019 contre le WAC marocain et en 2018 face à Al Ahly égyptien.
Si l’Espérance cherche à mettre fin à une série négative de 5 rencontres consécutives sans victoire contre Al Ahly (4 défaites et un nul) et à briser la malchance qui l’accompagne à chaque fois qu’elle affronte cette équipe en Egypte puisqu’elle ne l’a pas battue lors de toutes ses précédentes rencontres, elle est bien consciente que le chemin vers la conquête du “cinquième” ne passe pas nécessairement par la victoire puisqu’un match nul positif ou une séance de tirs au but suffit au cas où le match retour se termine également sans but pour offrir au football tunisien son septième titre dans la compétition (ancienne et nouvelle formules).
L’Espérance est invaincue lors de ses neuf derniers matchs, tandis qu’Al Ahly, qui a fait match nul à l’aller samedi dernier, a établi un record de 21 matchs consécutifs sans défaite dans la compétition.
Les deux équipes misent sur la solidité de leur défense, qui leur a permis de conserver la virginité de leurs buts lors des neuf derniers matchs depuis la deuxième journée de la phase de poules, soit pendant plus de 810 minutes, mais les deux équipes se passeront d’un atout voire d’une carte importante sur leurs flancs gauches respectifs après la blessure de Mohamed Amine Ben Hmida (Espérance) et Ali Maaloul (Al Ahly) lors du match aller à Rades.
Sur le plan offensif, Al Ahly, qui détient le record avec 11 sacres, est considéré comme le plus efficace dans cette édition avec 19 buts, dont la part du lion revient à Hussein El Shahat avec 5 buts contre seulement 9 buts pour l’Espérance, dont le buteur dans la compétition reste le Brésilien Yann Sasse avec un triplé, ce qui oblige le Portugais Miguel Cardoso, désireux d’être le premier entraîneur étranger à remporté le titre avec le club de Bab Souika, à ajuster certains aspects techniques sur le plan offensif.
Et si des statistiques reflètent le parcours de chaque équipe et met en lumière ses forces et ses faiblesses, la réalité du terrain le jour du match et la préparation des joueurs ainsi que leur présence mentale, physique et tactique restent les facteurs déterminants de cette confrontation équilibrée entre les deux meilleures équipes du continent. L’Espérance s’était qualifiée pour la finale à 6 reprises, lors des quinze dernières anées, contre 9 fois pour Al Ahly, dont 5 fois d’affilée dans un exploit sans précédent.
A noter, par ailleurs, que le représentant tunisien avait déjà concédé le nul vierge avec Al Ahly au stade olympique d’El Menzah lors du match aller des huitièmes de finale de cette compétition sous son ancienne formule avant d’arracher la carte de la qualification au Caire aux tirs au but 4-2. Al Ahly avait, également, perdu la finale de la Ligue des champions de la CAF face à l’Etoile du Sahel en 2007, malgré un nul vierge à l’aller au stade olympique de Sousse, mais le club de la perle du Sahel a remporté le titre au Caire grâce à une victoire 3-1 au retour.
Pour rappel, la Confédération Africaine de Football a désigné l’arbitre congolais Jean-Jacques Ndala Ngambo pour officier le match, tandis que l’arbitre algérien Lahlou Ben Brahim sera à la VAR.