L’Unité de monitoring du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a révélé, dans son rapport mensuel, une hausse “inquiétante” des violences contre les journalistes enregistrées durant le mois d’avril 2024. Elle recense 20 actes de violence sur les 25 signalements reçus, contre 15 enregistrés en janvier et février 2024.
Selon le rapport, publié sur la page facebook du SNJT, 32 journalistes, 5 photojournalistes et 7 animateurs ont été victimes de ces violences commises notamment par des sécuritaires, des fonctionnaires, des activistes sur les réseaux sociaux, des responsables gouvernementaux et responsables locaux, des députés et des citoyens.
Dans ses recommandations, le SNJT invite les différents corps sécuritaires à respecter la loi réglementant le travail journalistique ainsi que les journalistes lors de l’exercice de leur métier.
Il appelle la Présidence du Gouvernement au retrait des circulaires entravant l’accès à l’information, à l’instar de la circulaire n° 2018-19 du 18 mai 2018 relative au droit d’accès à l’information.
Le SNJT appelle aussi la Présidence de la République à “réviser sa politique communicationnelle” vers “plus d’ouverture sur les médias tunisiens et étrangers”.
Le SNJT demande, enfin, aux autorités judiciaires de libérer les journalistes emprisonnés et de leur garantir un procès équitable sur la base du décret-loi n° 2011-115 du 2 novembre 2011, relatif à la liberté de la presse, de l’imprimerie et de l’édition.