Guerre en Ukraine : La hausse des prix du blé inquiète l’Afrique du Nord

Que ça soit en Egypte, au Maroc, en Algérie ou en Tunisie, la flambée des prix du blé inquiète les pays d’Afrique du Nord, gros et importateurs de blé pour leurs consommations.

Charles Gave, économiste, a souligné récemment dans Sud Radio qu’historiquement à chaque fois que les prix du blé ont atteint des niveaux importants il y a eu des révolutions en Afrique du Nord.

A titre d’exemple, l’Egypte, 100 millions d’habitants, importe 60% de ses besoins en céréales (13 millions de tonnes), 30% de l’Ukraine et 50% de Russie.

Pour la Tunisie, le conflit russo-ukrainien pourrait entraîner une pénurie des produits de première nécessité notamment les céréales, avait précédemment souligné Ezzeddine Saïdane. “Oui, c’est possible mais cela ne concerne pas uniquement la Tunisie. En effet, si les exportations russes et ukrainiennes sont bloquées ou baissent sensiblement, c’est le monde entier qui va en ressentir l’impact. Cette situation risque de pousser les prix à un niveau très élevé qui pourrait empêcher la Tunisie de s’approvisionner en quantités nécessaires. Le pays importe plus de 50% de ses besoins en blé, dans la plus grande partie provient d’Ukraine”, expliquait-il.

La majorité des besoins annuels sont assurés par les importations, ce qui a conféré à la Tunisie un taux de dépendance vis-à-vis des céréales importées de 33% pour le blé dur, plus de 85,3% pour le blé tendre et 71,3% pour l’orge, soit un taux moyen de 63,33% pour le total des céréales.