L’école tunisienne a besoin d’une mobilisation générale de la part des différentes institutions de l’Etat pour promouvoir l’enseignement et garantir tous les moyens humains et matériels permettant d’appliquer rigoureusement le protocole sanitaire anti-covid19 en milieu scolaire, a estimé samedi Moez Chérif, président de l’association tunisienne de défense des droits de l’enfant.
“Une deuxième suspension des cours et une éventuelle entrée en confinement total pour lutter contre le coronavirus auraient des répercussions graves sur les générations futures et sur leur apprentissage et compétences ce qui provoquerait, sans doute, la chute du secteur de l’enseignement en Tunisie “, a-t-il prévenu dans une déclaration à l’agence TAP.
Il a, toutefois, déploré le manque de moyens dans les établissements scolaires rappelant que le tiers de ces institutions sont privées d’eau potable outre l’absence d’agents de nettoyage, de gardiennage et surtout de cadres paramédicaux.
Moez Chérif a souligné que tous les établissements scolaires privés doivent aussi veiller à l’application du protocole sanitaire anti-covid signalant que les enfants âgés de moins de 11 ans (niveau primaire) sont rarement contaminés par le coronavirus et ne sont pas, non plus, contagieux.
” Les 268 enfants contaminés en Tunisie et qui sont âgés de moins de 11 ans étaient asymptomatiques et n’ont transmis le virus à aucun de leurs proches “, a-t-il précisé.
Moez Chérif a appelé à une mobilisation générale de la part de tous les intervenants dans le secteur éducatif afin de lutter contre la propagation du virus en milieu scolaire et empêcher une 2ème suspension des cours.
Dans ce contexte, il a signalé que les derniers chiffres de l’Institut national de la statistique ont montré que 40% des élèves âgés entre 7 et 14 ans ne maitrisent pas la lecture et 60% des élèves ne savent pas compter.
En 2019, le taux d’analphabétisme a atteint 21%.