En réaction aux conclusions de l’enquête britannique sur l’attaque terroriste de Sousse, le ministre de l’Intérieur, Hédi Majdoub, a relevé que “le plus important ce ne sont pas les déclarations mais les preuves qui confirment les allégations”. Le département réagira aux accusations, a-t-il affirmé.
Il s’est exprimé lors d’une brève déclaration de presse, en marge de la célébration de la journée mondiale de la protection civile dans la banlieue sud de Tunis à Radés.
Le porte-parole du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme Sofiane Selliti, a affirmé mardi que les forces de sécurité présentes à l’hôtel Impérial Palace à Sousse lors de l’attaque terroriste contre l’hôtel en 2015 ont été accusées de non assistance à une personne en danger en vertu de la loi n° 66-48 du 3 juin 1966, relative à l’abstention délictueuse.
Il a expliqué que le juge d’instruction du pôle judiciaire a clos l’enquête le 4 juillet 2016 et transmis le dossier à la cour d’appel qui l’a renvoyé, à son tour, à la chambre criminelle. La date du procès n’a pas encore été fixée, a-t-il précisé.
Selon Selliti, 33 personnes sont accusées dans cette affaire dont 14 en état d’arrestation, 12 maintenus en liberté (parmi eux la sécurité de l’Hôtel) et 7 autres en cavale.
Dans ses conclusions sur cette affaire rendues publiques mardi, le juge Nicholas Loraine-Smith qui enquête sur la mort de 30 touristes britanniques tués lors de cette attaque n’a pas écarté la thèse de négligence.
Le juge britannique a constaté que l’intervention de la police tunisienne a été “au mieux désordonnée et au pire lâche”, rapporte l’agence Reuters.