150 morts! C’est l’effroyable bilan de trois attaques perpétrées mercredi 29 juin par des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. Il s’agit de leur pire massacre depuis l’investiture, le 29 mai du nouveau président nigérian Muhammadu Buhari, qui a érigé en priorité la lutte contre les insurgés, affiliés à l’organisation de l’État islamique (EI). L’attaque du village de Kukawa, proche du lac Tchad, qui a eu lieu mercredi soir, a fait au moins 97 personnes.
Une cinquantaine d’islamistes présumés ont ouvert le feu sur des fidèles qui priaient dans des mosquées du village, peu après la rupture du jeûne, en plein mois de ramadan.
Peu après, à une cinquantaine de km de là, des islamistes lançaient l’assaut sur deux villages voisins à la sortie de Monguno : 48 fidèles musulmans réunis pour la prière du soir ont été fusillés, et les villages ont été entièrement rasés.
Les attaques de Boko Haram et leur répression par les forces de sécurité ont fait plus de 400 morts depuis un mois, et 15 000 morts depuis 2009 au Nigeria, pays le plus peuplé et première économie d’Afrique.