La section du Centre et du Sahel du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a organisé, vendredi, un rassemblement, devant le siège de Radio Monastir, en signe de solidarité avec leurs collègues Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari, séquestrés en Libye, depuis plus de quatre mois, à la suite d’informations ayant circulé autour de leur assassinat.
Les manifestants ont scandé des slogans demandant au gouvernement d’agir et brandi des banderoles soulignant que “le journalisme n’est pas un crime”, qu’il “ne peut y avoir de marchandage avec la liberté” et “Pas de retour à la dictature”.
La présidente de la section du SNJT, Jihène Dhayaa, a indiqué à la correspondante de l’agence TAP dans la région que “les journalistes veulent connaître la vérité sur le sort des deux journalistes”, signalant “les défaillances du gouvernement tunisien dans le traitement du dossier des journalistes enlevés “.
“Ce rassemblement de solidarité vise à sensibiliser les deux gouvernements tunisien et libyen, surtout les autorités tunisiennes et le ministère des Affaires étrangères, auquel nous demandons de présenter des informations et de rassurer les familles des deux kidnappés”, a indiqué, Hatem Belhouth, membre du bureau exécutif du SNJT chargé des régions.
De son côté, le journaliste de Radio Monastir, Yassine Korb, a souligné que “le droit à la vie est un droit fondamental, surtout pour le journaliste qui, en principe, doit être protégé, au cours de l’accomplissement de son travail, pour faire parvenir l’information”.
Il a ajouté : “nous demandons au gouvernement d’agir plus efficacement pour sauver les deux journalistes de la situation douloureuse, actuellement, en Libye et à déployer davantage d’efforts pour atteindre cet objectif”.
Dans ce sens, Taoufik Soltani, de la section de Sousse de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme, a expliqué “que le gouvernement, la présidence de la République et la société civile doivent unir leurs efforts pour la libération des deux journalistes tunisiens kidnappés, afin que la presse tunisienne soit libre et que les journalistes tunisiens puissent travailler n’importe où et couvrir les événements en toute liberté”.