Hamma Hammami , né le 8 janvier 1952 à El Aroussa, est candidat du parti Front populaire pour l’élection présidentielle.
Biographie
Après des études de littérature arabe, il se lance dans le militantisme de gauche. En raison de ses activités politiques, il n’a jamais enseigné.
Suite à sa participation à la révolte étudiante du 5 février 1972, il est arrêté une première fois et condamné à un mois et demi de prison. Deux ans plus tard, il est condamné à huit ans et demi de prison pour son appartenance à l’organisation interdite El Amal Ettounsi ; il est libéré six ans plus tard après avoir été adopté comme prisonnier d’opinion par Amnesty International. Affecté physiquement par la torture pratiquée à son encontre, il est envoyé aux frais de l’État en France pour y être soigné. En mai 1987, alors qu’il est en France, il est condamné par contumace à 18 mois de prison pour ses activités au sein du PCOT, dont il est membre fondateur et qui est alors clandestin.
Présidence Ben Ali
Après la prise de pouvoir de Zine el-Abidine Ben Ali, il est arrêté à de multiples reprises entre 1989 et 19914. En 1991 et 1992, il fait l’objet de plusieurs condamnations successives, pour un total de deux ans et demi de prison et 7 000 dinars d’amende, pour ses articles parus dans le journal Al Badil, considérés comme un trouble à l’ordre public et une diffusion de fausses informations. De nombreux numéros du journal sont interdits avant que le journal lui-même le soit en 19914. Passé à la clandestinité durant l’automne 1992, il est condamné avec onze autres par contumace, le 15 décembre de la même année à Gabès, à quatre ans et neuf mois de prison pour ses activités au sein du PCOT, notamment l’organisation de meetings interdits, la distribution de prospectus ou la collecte d’argent sans autorisation.
Arrêté le 14 février 1994 à Sousse, il est torturé à plusieurs reprises au poste de police de Sousse et au ministère de l’Intérieur, il est frappé à la tête, violé, menacé de mort et perd conscience par deux fois. Le 16 février, ses avocats remarquent de nombreuses traces de torture sur le visage et différentes parties du corps et, malgré de nombreux appels, Hammami doit attendre le 8 mars pour avoir droit à une consultation médicale et doit attendre encore des semaines pour recevoir ses médicaments pour son cœur et ses calculs. Hammami souffre encore de fortes céphalées, d’insuffisances rénales et de tachycardie en raison de ces tortures. Le 7 avril, il est rejugé et condamné à quatre ans et un mois de prison ; il est condamné à cinq ans et six mois supplémentaires pour détention d’une fausse carte d’identité et blessures infligées à deux policiers. L’accusation dit avoir un certificat médical montrant que ces officiers avaient été blessées, mais refuse de le montrer ; la défense, elle, n’a pas le droit de faire appel à des témoins et les juges ne demandent pas d’enquête sur les accusations de torture qui auraient constitué un vice de procédure. Des observateurs internationaux, ainsi qu’un délégué d’Amnesty International, sur place pour observer le procès, voit sa date être reportée de mars à avril sans préavis et, en avril, un autre délégué d’Amnesty se voit refuser l’accès au territoire tunisien. En juin, les avocats de la défense se retirent des séances de la cour, en protestation contre les interruptions constantes par les juges. Toutefois, les peines cumulées de Hammami sont réduites d’un an en appel, la sentence étant alors au total de huit ans et sept mois.
Source: Wikipédia