La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) et le Front des forces socialistes (FFS, opposition) accusent publiquement les policiers d’avoir torturé des Mozabites dans les commissariats de ce département et ce lors des affrontements qui ont été commis à Ghardaïa (dans le sud du Sahara) entre les Chaâmbas (arabes) et les Mozabites (minorité qui pratique un islam ibadite).
La ligue et le front reprochent également à la police d’avoir pris parti avec les agresseurs arabes, majoritaires dans cette ville réputée pour son calme et ses sites touristiques.
La minorité mozabite subit et vit au rythme de violations graves et périodiques de ses droits humains depuis l’indépendance à nos jours » avait dénoncé dans un communiqué Kamel Eddine Fekhar, militant des droits de l’homme résidant à Ghardaïa, dénonçant aussi la « mise à nu et le harcèlement sexuel » pratiqués sur « des Mozabites détenus à l’intérieur des postes de police ». M. Fekhar avait encore accusé la police de « racisme » et comparé « les forces de sécurité et l’appareil judiciaire » aux « colonisateurs, dans une terre conquise ».
Face à ses graves accusations, le gouvernement n’a pas réagi et la police a timidement démenti les débordements et les dépassements qu’elle a commis. Des dérives dangereuses qui restent impunis et sans sanctions.
Algérie : La police accusée de torture
Une gestion du conflit critiquée par les défenseurs des droits de l’homme et les Mozabites. En Algérie, la police, que dirige le général Abdelghani Hamel, l’un des fidèles de Bouteflika, bénéficie d’une impunité totale.
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