Au premier jour du débat général autour du projet de constitution, à l’Assemblée nationale constituante (ANC), les avis des intervenants, mardi, étaient mitigés entre des élus qui y voient des points positifs et d’autres qui évoquent des lacunes et appellent à un amendement du texte, notamment, en ce qui concerne les questions de l’indépendance de la magistrature, du caractère civil de l’Etat, des libertés d’expression et de presse et de l’équilibre du pouvoir exécutif.
Le député, membre du bureau politique du parti Ennahdha, Ameur Larayedh a affirmé que « cette constitution répond aux ambitions et peut piloter un Etat, tout en faisant office de document de référence à l’université, appelant à son amélioration dans un esprit de consensus ».
Le président du groupe parlementaire d’Ennahdha, Sahbi Atig estime, lui, qu’«il n’y a pas lieu d’avoir peur pour cette constitution du moment que des compromis sont possibles ».
De son côté, l’élu du groupe démocratique, Slaheddine Zahaf considère que « l’actuelle mouture n’est pas claire et laisse de la place aux interprétations qui peuvent mener à un Etat théocratique ».
L’élu du courant Al-Mahaba, Said Kharchoufi a appelé, quant à lui, à opérer certaines modifications dans le texte, notamment, l’article premier, pour y inscrire l’Islam comme « religion de l’Etat et principale source de législation » et y instituer les libertés de penser, d’opinion et de presse sans restriction.
Le débat général autour du projet de constitution devra reprendre, jeudi prochain.