Entre optimiste et pessimiste le porte-parole du parti “El Massar” et membre de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) Samir Bettaieb et le constituant du mouvement “Ennahdha” Zied EL Adhari s’en sont tenus, jeudi, à leur point de vue lors d’un débat de plus d’une heure et demi sur le thème “l’économie tunisienne mine la révolution”.
Si Bettaieb prédit le déclenchement d’une nouvelle révolution, en Tunisie, au cas où la situation économique et sociale continue à se détériorer, El Adhari, lui, soutient que “plusieurs parties politiques propagent le pessimisme au sein de la société” dans le cadre “de batailles menées pour se saisir du pouvoir”.
Expliquant sa position, au cours de cette rencontre, marquée par une tension entre les deux parties, Bettaieb a avancé que “la lassitude exprimée par le tunisien concernant la période de la phase de transition et les affrontements qui ont lieu ici et là entre les forces de la sécurité et les jeunes chômeurs peuvent provoquer une autre révolution”.
En revanche, El Adhari a souligné que “l’Etat est à nouveau respecté en imposant la loi et en assurant la sécurité, rappelant, à ce propos, le refus du ministère de l’intérieur d’accorder, en mai dernier, au mouvement Ansar Ecchariaa l’autorisation de tenir son congrès à Kairouan (centre). Il a fait savoir, au cours de ce débat organisé, à Tunis, par le programme des nouveaux débats arabes dirigé par le journaliste britannique Tim Sebastien que le terrorisme n’est pas un phénomène nouveau, en Tunisie, évoquant les évènement de Soliman (2007) et ceux de Djerba (2002).
Le porte-parole d’El Massar s’est, au contraire, dit convaincu que la Tunisie vit “une situation désastreuse”, en raison de l’intensification du phénomène de contrebande et de l’incapacité des forces de sécurité à protéger les frontières en plus de l’augmentation de la violence, des épidémies et autres….. IL a fait remarquer, dans le même cadre, que les régions du centre et du sud-ouest souffrent du manque de développement et de la marginalisation qui les caractérisaient déjà avant la révolution.
Cette situation, a-t-il dit, s’explique par la propagation de la corruption (après la révolution du 17 décembre 2010-14 janvier 2011) et l’absence de volonté des gouvernements sucessifs d’élaborer des programmes et solutions d’urgence aux questions sécuritaires, économiques et sociales. El Adhari n’a pas dévié du discous de la Troika, au pouvoir, affirmant que l’économie et la situation sociale, en général, s’améliorent, d’autant que le taux de chômage a baissé pour s’établir à 16% CONTRE 18% en 2011, outre la baisse progressive des prix.