«Les négociations entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) pour un accord de confirmation à titre de précaution, devant appuyer le programme économique du gouvernement, sont à un stade très avancé, mais n’ont pas encore donné lieu à un accord de principe», a déclaré M. Amine Mati, chef de la mission du FMI, au terme d’un séjour en Tunisie (depuis le 8 avril 2013).
D’un montant de 1,78 milliards de dollars, l’équivalent de 2,7 milliards de dinars, cet accord devra être finalisé après sa présentation au conseil d’administration du FMI, en Mai 2013, a-t-il-encore fait savoir, lors d’un point de presse tenu, mardi au palais du gouvernement, à la Kasbah. M. Mati a rappelé que cet accord a pour objectifs de «préserver la stabilité budgétaire et extérieure de la Tunisie en cas de chocs exogènes, de promouvoir une croissance plus forte et inclusive et de remédier aux graves invulnérabilités du secteur bancaire».
Il a estimé que les réformes engagées par le gouvernement “vont dans la bonne direction”, à savoir la promotion de l’investissement privé, la création d’emplois, la réduction des disparités régionales et le renforcement de certaines politiques sociales en faveur des catégories démunies.
D’autres réformes à caractère structurel devraient faire l’objet d’une plus large concertation, notamment celles concernant la caisse de compensation, le marché du travail et la révision du code d’investissement, a-t-il dit. M. Mati a tenu à préciser que “le rôle du FMI n’est pas d’imposer des réformes économiques à un pays mais plutôt de le soutenir dans la concrétisation de ses réformes”, soulignant que l’ensemble des réformes budgétaires pour 2013 Sont déjà inscrites dans le programme du gouvernement et approuvées par l’Assemblée nationale constituante (ANC).
«Un programme de réformes qui n’est pas élaboré par le pays lui même ne peut pas réussir », a-t-il soutenu. En ce qui concerne les réformes prévues par la banque centrale de Tunisie (BCT), dans le secteur bancaire, M. Mati a relevé que celles-ci s’alignent sur les orientations discutées avec le FMI, s’agissant essentiellement de l’ancrage d’une meilleure gouvernance des établissements de crédit et de l’audit des banques. Sur ce point, M. Elyes Fakhfakh, ministre des finances, a fait savoir que l’appel d’offres international relatif à l’évaluation des trois banques publiques tunisiennes (BH, BNA et STB) a d’ores et déjà été lancé et l’audit desdites banques sera entamé en Mai 2013.