La confrérie dont est issu le président égyptien dresse une liste des droits des femmes auxquels elle est farouchement opposée. Particulièrement sur le fait d’accorder trop de droits aux femmes et en faire les égales des hommes conduirait à «la destruction totale de la société» égyptienne. C’est ce que déclarent sans équivoque les Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi. Dans un communiqué publié cette semaine sur son site internet officiel, Ikhwanweb, la confrérie s’oppose en effet à un texte devant être adopté ce vendredi à l’ONU à l’issue de deux semaines de discussions «contre la violence faite aux femmes».Dans leur réponse, les Frères musulmans estiment que le document onusien est «trompeur», qu’il «inclut des articles qui contredisent les principes établis de l’Islam, réduisent à néant la moralité islamique et détruisent la famille, base de la société». Pour eux, ce texte serait même «la dernière étape de l’invasion intellectuelle et culturelle des pays musulmans». Notamment le principe de la nécessité «de demander l’accord du mari pour voyager»
Pour justifier ses propos, la confrérie expose dix arguments. Elle s’oppose par exemple à l’«octroi aux filles d’une liberté sexuelle totale», à «l’égalité totale dans la législation du mariage», à «la fourniture de contraceptifs aux adolescentes», à «l’annulation de la nécessité de demander l’accord du mari pour voyager, travailler ou utiliser des moyens de contraception», à «la protection et au respect aux prostituées» . Les Frères dénoncent également le fait d’«accorder à l’épouse le plein droit de poursuivre en justice son mari pour viol ou harcèlement sexuel» ou encore le fait de «retirer au mari l’autorité du divorce pour la placer dans les mains de juges». (Source : lefigaro.fr)