Tunisie – Politique – Dilou “se met à table” : 15 jours auraient suffit pour écrire une constitution

Par : Autres

“Il n’est plus question de poursuivre le cheminement actuel dans la rédaction de la Constitution, a souligné le ministre des droits de l’Homme et de la justice transitionnelle, Samir Dilou, ajoutant que les forces politiques, Ennahdha en tête, sont aujourd’hui appelées à se mettre d’accord sur le régime politique de la Tunisie, dans les plus brefs délais, et à faire des droits universels le référentiel fondamental de la nouvelle Constitution”.

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Lors de la Conférence sur “le dialogue national autour de la Constitution”, tenue samedi à Tunis, à l’initiative du Centre d’études sur l’Islam et la démocratie (CEID), le ministre a, également, indiqué que “les politiques ont échoué au plan méthodologique, en promettant au peuple de réaliser le progrès dans tous les domaines, au lieu de s’en tenir à la franchise et à la sincérité”.

Samir Dilou a ajouté qu’il aurait été possible de charger un collectif d’experts et de professeurs de droit constitutionnel de l’élaboration, dans un délai ne dépassant pas une quinzaine de jours, d’une Constitution plus maîtrisée au plan juridique.

Il a, par ailleurs, expliqué que les défis actuels ne portent pas tellement sur la formation d’un gouvernement ou l’élaboration d’une constitution, mais sont plutôt liés à la mise en place d’une culture sociale et politique fondée sur les principes du “vivre ensemble”, du respect mutuel, de l’acceptation de la différence et de la consolidation de la légitimité électorale grâce à une légitimité consensuelle qui préserve l’avenir du pays.

Le président d’Ennahdha Rached Ghannouchi  s’est contenté d’appeler, encore une fois,  à “finir la rédaction de la Constitution dans les plus brefs délais”», “les points de divergence, a-t-il encore dit, doivent être tranchés rapidement et les élections tenues en juin ou, si ce n’est pas faisable, en octobre prochain”.

De son côté, la présidente de la commission des droits et libertés à l’Assemblée nationale constituante (ANC), Férida Labidi, a considéré que le mouvement Ennahdha n’a jamais “constitué un obstacle au processus d’élaboration de la Constitution, mais s’est limité à soulever deux points de désaccord, concernant l’article premier de la Constitution et l’attachement au régime parlementaire”. “La situation actuelle, a-t-elle ajouté, ne permet pas la poursuite du même cheminement dans la rédaction de la Constitution et appelle à accélérer la révision du règlement intérieur de l’ANC, de manière à activer l’approbation de cette constitution”.

Di/Tap