Le parti salafiste Ettahrir (non autorisé) a de nouveau revendiqué, dimanche 24 juin, l’application de la Charia en Tunisie. Lors de son congrès, tenu au palais des congrès à La Soukra en présence de quelques centaines de sympathisants, le parti a également plaidé en faveur de l’établissement d’un Califat islamique dans le pays.
La déclaration finale du congrès, dont lecture a été donnée par le secrétaire général du parti Ridha Belhaj, fait porter à l’Assemblée nationale constituante la responsabilité de la non-application de la Charia (loi islamique) et estime que séparer l’Islam de la vie est un crime contre la Nation.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Belhaj a accusé le ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou, membre du bureau politique du Mouvement Ennahdha, d’avoir tenu des propos étranges qui portent atteinte aux valeurs islamiques lors de sa récente participation, à Genève, à la conférence des Nations unies sur les droits de l’Homme.
Le Mouvement Ennahdha a été invité au congrès mais n’a pas répondu présent, ont indiqué les organisateurs. Des personnalités politiques et des leaders islamistes ont assisté au congrès, notamment Abdelfattah Mourou ou encore Mohamed Khouja, président du Front de la Réforme (reconnu) ainsi que les prédicateurs salafistes Hassan Selmi et Mokhtar Jebali.