Samir Dilou, ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle et porte parole du gouvernement, a déclaré, vendredi 23 mars, sur les ondes de Radio Express Fm, que Mme Saida Agrebi, ancienne présidente de l’Association des mères de Tunisie (AMT) qui fait, actuellement, l’objet d’une demande d’extradition auprès des autorités françaises, «peut rentrer en toute sécurité en Tunisie et qu’elle n’est redevable qu’à la justice».
Dans une récente interview à la même radio, Mme Agrebi avait indiqué, à la veille de son procès, qu’«elle souhaite retourner en Tunisie pour peu qu’on lui garantisse dignité, liberté et sécurité et qu’elle avait envoyé, à cette fin, une lettre aux autorités concernées, depuis le 23 décembre 2011».
Son avocat tunisien, Me Radhouane Al Aybi, a toujours conseillé, à sa cliente, de rentrer à Tunis et de se présenter à la justice, d’autant plus que son dossier ne contient, selon lui, aucun élément compromettant.
Mme Saida Agrebi, avait été arrêtée à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle en France, par Interpol, à son retour du Brésil puis libérée et mise sous surveillance judiciaire, trois jours après, par une juridiction française. Son procès, prévu pour mercredi dernier a été reporté.
Pour mémoire, Mme Agrebi, originaire de Chenini (gouvernorat de Gabès) avait fui, le 30 juillet 2011, la Tunisie alors qu’une plainte du ministère des Finances sur sa mauvaise gestion de l’AMT était sur le bureau de l’ancien procureur de la République auprès du tribunal de première instance de Tunis, Néjib Maâoui. Le 16 août 2011, le juge d’instruction auprès du tribunal de première instance de Tunis avait lancé un mandat d’extradition international à l’encontre de Saida Agrebi.
ABS
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