Amina Al Filali, jeune Marocaine âgée de 16 ans s’est suicidée en avalant un poison contre les rats, après avoir été contrainte à épouser son violeur pour que celui-ci échappe à la prison grâce à une interprétation du code pénal du Maroc, a déclaré mercredi Mme Fouzia Assouli, présidente de la Fédération de la Ligue démocratique pour les droits de la femme, basée à Casablanca (sud de Rabat) à l’AFP.
L’homme a pu échapper ainsi à sa condamnation par la justice, en s’appuyant sur un article du code pénal.
En cas de mariage avec la victime le violeur échappe à la prison aux termes de cet article, a précisé Mme Assouli. Selon elle, l’article 475 du code pénal occulte clairement le mot viol en tant que crime et comporte des contradictions puisqu’il punit pourtant le kidnappeur.
La présidente de l’ONG a déploré que le fait que l’article incriminé défende la famille, les mœurs mais ne prend pas en compte le droit de la femme en tant que personne.
Le mariage a été prononcé par le tribunal de la famille dans cette localité, suite à une réconciliation des deux familles il y a six mois, après la déposition d’une plainte des parents de la victime, qui est mineure et de ce fait placée sous l’autorité de son père.
Selon l’avocat Khalil Idrissi du barreau de Rabat cet article doit être amendé en accordant plus de droits à la femme.
Aux termes de la loi, le viol est puni de 5 à 10 ans de prison, et cette peine est de 10 à 20 ans en cas de viol sur des mineurs.
(Source AFP)
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