M. Ahmed Mestiri, membre de la première assemblée nationale constituante tunisienne, a proposé le maintien du 1er article de la Constitution de 1959 qui dispose que “la Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain ; sa religion est l’Islam, sa langue l’arabe et son régime la République”, dès lors que sa formule est l’objet de “consensus” entre l’ensemble des Tunisiens et qu’elle suscite un débat houleux au sein de la commission du préambule, des principes fondamentaux et de l’amendement de la constitution.
Au cours d’une séance d’audition qui lui a été réservée, mercredi, par la commission du préambule, M. Mestiri a affirmé que la démocratie effective se fonde sur le droit à la différence et le respect des convictions personnelles, à condition qu’elles ne portent pas atteinte à l’équilibre de la société. M. Mestiri a déclaré que les tentatives visant à imposer le port du Niqab dans la société tunisienne et à expier l’opinion contraire, sont des phénomènes dangereux qui menacent l’unité nationale.
Enoncer la liberté du culte, la liberté individuelle, le droit à la différence, l’égalité devant la loi et entre l’Homme et la femme, la restriction du pouvoir du gouvernant et son contrôle, a-t-il ajouté, sont autant de principes fondamentaux qui doivent être consacrés par la nouvelle constitution.
WMC/TAP
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