“Il faut plaider pour une université indépendante et neutre. L’université doit être le fief du savoir et de la science et elle doit pouvoir se démarquer clairement du pouvoir” a déclaré Moncef Ben Salem, ministre de l’Enseignement supérieur lors de la table ronde organisée à l’Utica samedi 28 janvier, sur le thème: “Culture de la démocratie et développement économique en Tunisie : perspectives de la coopération avec l’Union Européen ».
Un thème qui ne semble pas susciter l’engouement des adhérents de l’Utica et même des responsables de la centrale qui a abrité la rencontre puisque nous n’avons pas remarqué la présence de ses représentants. Ce qui est regrettable, car la présence de Moncef Ben Salem, ministre de L’enseignement supérieur, celle de L’ambassadeur de L’UE en Tunisie et de Giuseppe Papaleo, Président de L’IAESM, venu spécialement de Rome pour l’occasion, auraient dû avoir le mérite d’attirer un minimum d’auditeurs.
Moncef Ben Salem a insisté dans sa présentation sur le devoir de tous de veiller sur une université cultivant la culture de la citoyenneté et faisant prévaloir l’intérêt général sur le particulier en cette phase délicate de transition démocratique. Il a évoqué les derniers incidents survenus dans nombre d’universités tunisiennes, surtout ceux se rapportant au nikab et aux salafistes en expliquant que les extrêmes de droite et de gauche ont toujours existé à l’université.
La grande salle consacrée par l’Utica à la rencontre était presque vide. L’entrepreneuriat mépriserait-il autant la culture politique pour donner aussi peu d’importance à pareille thématique? Ou est ce que les organisateurs se seraient trompés de lieu pour la rencontre?
Pareil thème interpellerait-il plus les universitaires que les experts que les adhérents de l’Utica?
Ce qui est triste, c’est qu’une fois de plus le prestige de la Tunisie en prend un coup, un ministre, l’ambassadeur de la CEE, seuls face aux organisateurs et aux invités, triste image. Quant à l’auditoire, il est aux abonnés absents. Dommage.
A.B.A