L’affaire des stents périmés implantés à des patients a bien été remise à la justice, contrairement aux informations relayées par certains médias électroniques, précise le ministère des affaires sociales dans un communiqué publié vendredi.
“Une plainte a été déposée le 27 juin dernier devant le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis, qui s’est engagé à ouvrir une enquête à partir du 29 juin”, indique-t-on de même source.
“Le département des Affaires sociales, en collaboration avec le ministère de la santé, se penche sur les moyens susceptibles d’organiser les circuits d’acquisition et de distribution de ces équipements médicaux afin de garantir la sécurité des patients et d’offrir les meilleures conditions pour un service médical de qualité”, ajoute le communiqué, soulignant qu’il s’agit là de “l’objectif ultime du régime d’assurance maladie et l’un des ses principes fondamentaux”.
L’affaire des stents cardiaques périmés a éclaté en mai dernier, lorsqu’une équipe de contrôle médical de la Caisse Nationale d’Asurances Maladie (CNAM) a détecté que la date d’expiration des stents a dépassé d’un mois la date de validité mentionnée sur l’équipement médical implanté chez certains patients.
La CNAM a épinglé dix cas d’utilisation de stents cardiaques périmés. Un chirurgien cardio-vasculaire qui a implanté huit stents périmés sur des patients, dans une clinique privée de Tunis, a été interrogé par le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM).
Le ministre de la Santé Said Aidi a mis en garde contre l’utilisation des stents périmés lors d’une réunion, hier jeudi, avec les directeurs des cliniques privées, en présence du président de la confédération de la santé relevant de l’UTICA et du président de la chambre syndicale nationale des cliniques privées. Il a annoncé qu’une commission relevant du ministère suivra de près ce dossier.