Non. Ni Moez Ben Gharbia et encore moins Wassim Lahrizi (alias MEGALO) ne voulaient racketter qui que ce soit en s’adonnant au jeu, il est vrai de mauvais goût, de faire croire à Hamadi Touil, que le président lui parlait pour lui arracher des révélations. Un enregistrement qui témoignerait, parait-il, des rackets subis par cet ancien associé de Belhassen Trabelsi en exil forcé et fuyant la justice tunisienne.
Le jeu est cruel car, indépendamment parlant, des actes répréhensibles ou non de Hamadi Touil, on ne devait pas profiter de son état d’extrême fragilité pour lui soutirer des informations même servant à dénoncer des pratiques viles et inacceptables.
Pour les instigateurs du jeu “Président/Hamadi Touil”, le but justifiait les moyens. Ils voulaient approfondir leurs investigations quant aux pratiques en matière de racket visant les hommes d’affaires et les proches de l’ancien président devenues légions et exercées par nombre d’hommes des médias et d’autres issus du monde de la politique. L’animateur, Samir El wafi, serait concerné par cette enquête, et selon les dernières informations il ferait l’objet d’une décision d’interdiction de voyage.
Et c’est tout un système de corruption qui aurait été mis en place après le 14 janvier. Si la justice tunisienne va au bout de ses investigations, les informations qui en découleront mettront à nu les mauvaises pratiques qui se sont répandues ces dernières années et qui ont nui aux médias, à l’économie et à la politique dans notre pays.
Affaire à suivre.