Devant le refus du Front populaire de se prononcer clairement sur l’accord du vote de confiance au gouvernement Essid, la probabilité d’une participation d’Ennahdha au gouvernement se confirme de plus en plus.
Rached Ghannouchi vient de déclarer que les négociations avec Habib Essid avancent et que les perspectives sont sérieuses d’une participation nahdhaoui au gouvernement !
Souvenons-nous, c’est grâce à La Kasbah 2 qu’Ennahdha s’était emparée du pouvoir, ça serait aussi grâce au POCT -l’extrême droite et l’extrême gauche se rejoignent toujours- qu’Ennahdha se retrouvera de nouveau au pouvoir.
Il y a aussi derrière le volte-face du Front populaire les mauvaises négociations des Nidaistes enclenchées au début par Taieb Baccouche qui s’était bien entendu avec les représentants du FP et poursuivies ensuite par d’autres membres du parti qui n’auraient pas continué sur la lancée du secrétaire général du parti.
Rappelons à ce propos que nombreux sont les députés nidaistes opportunistes qui ne voient pas d’inconvénient à ce qu’Ennahdha participe au gouvernement. Ils rejoignent ainsi le parti Afek qui souffrirait d’une mauvaise appréciation du paysage politique tunisien, en considérant que la représentativité accordée par les urnes et le mode de scrutin proportionnel donne plein droit à toutes les composantes politiques d’être au gouvernement! Car dans des régimes parlementaires comme la Grande-Bretagne ou l’Italie, le parti gagnant assume à lui seul la responsabilité de former le gouvernement !
Mais reconnaissons que nous sommes devant une grande méconnaissance des pratiques démocratiques, un amalgame choquant entre intérêt du pays et sympathies personnelles, ce qui affecte fortement les prises de décisions objectives adaptées à une Tunisie qui risque gros autant sur le plan socio-économique que politique.
Adieu les fonds que devaient injecter les Emiratis et les Saoudiens dans l’économie tunisienne, et surtout adieu à la confiance accordée par les électeurs à un parti appelé Nidaa.