Toute seule dans mon isoloir, l’encre au bout du doigt
On me demandait de choisir entre un président ou un roi
Parmi des gens qui représentaient tout et n’importe quoi
Qu’allais-je faire alors qu’on avait toujours décidé pour moi?
Toute seule dans mon isoloir, j’ai essayé de réfléchir
Je regardai ce tourbillon de chiffres moi qui savais à peine lire
Et aussi ces photos de gens qui affichaient le sourire
Faut-il choisir le plus mauvais ou le moins pire?
Toute seule dans mon isoloir, j’ai pris tout mon courage
Il me fallait quelqu’un à mon image
Quelqu’un de professionnel et de bien sage
Choisir quelqu’un qui nous mènerait au bon rivage.
Toute seule dans mon isoloir, j’ai pensé à ces trois années de misère
Où des fous de DIEU ont voulu s’imposer à leur manière
Entraînant avec eux deux toubibs opposants naguère
Paumés les pauvres qui, dans les manigances de leur seigneur, se diluèrent
Toute seule dans mon isoloir, j’ai voté par défaut
Entre un nonagénaire et un fou, j’ai choisi le moindre des maux
Dors en paix BOURGUIBA, ton peuple n’est pas si sot
Paix à vos âmes BOUAZIZI et les autres nos doux héros.