Le rapport annuel sur la marché du travail en Tunisie, réalisé en novembre 2013, a été présenté, mardi à Tunis, lors de la Journée de l’Observatoire National de l’emploi et des qualifications (ONEQ) organisée à l’initiative du ministère de la formation professionnelle et de l’emploi.
Ce rapport, élaboré pour la première fois par l’ONEQ, s’inscrit dans le cadre du projet de jumelage avec l’Union Européenne et constitue le premier rapport d’analyse synthétisant l’ensemble des informations et indicateurs relatifs au marché de l’emploi en Tunisie.
Cette première expérience sera consolidée dans les prochaines années en améliorant le contenu du rapport et en réduisant les délais de son élaboration, a indiqué à cet effet, le directeur de l’observatoire, Fakher Zaibi.
Le rapport indique que les jeunes âgés de 15 à 29 ans sont les plus touchés par le chômage et constituent 72,2pc des chômeurs en 2012 et leur taux a atteint 35,2pc.
Le taux de chômage de la tranche d’âge (15/24 ans) est élevé, précise le rapport, atteignant 37,6pc en 2012. Le rapport relève aussi que l’année 2012 a été marquée par une baisse du taux de chômage dans toutes les régions à l’exception du district de Tunis (17,4pc) et que malgré cette baisse les régions du Sud et de l’Ouest du pays demeurent les plus touchées.
En 2012, le nombre de chômeurs diplômés du supérieur a atteint 174 mille 900 personnes. leur taux de chômage a atteint 33,2pc en 2012. Le rapport souligne aussi que les femmes sont plus affectées par le chômage que les hommes.
En 2012, le taux de chômage des femmes a atteint 25,6pc contre 14,6pc pour les hommes.Les femmes diplômés du supérieur sont nettement plus affectées par le chômage que les hommes : 43,5pc contre 20,9pc en 2012.
Le taux de chômage des femmes demeure élevé dans le Sud-Ouest (54,5pc), le Sud-Est (48,3pc) et le Centre-Ouest (45,9pc) Le rapport indique, qu’en 2012, les créations nettes d’emploi ont affiché une reprise prononcée, soulignant cependant que, durant les six dernières années, les créations d’emplois ont profité plus aux hommes qu’aux femmes.
Les créations d’emplois en faveur des demandeurs diplômés du supérieur sont toutefois insuffisantes et tendent vers la baisse.
Ainsi, durant les six dernières années, elles ont marqué un certain essoufflement, voire un repli depuis 2010 et même la reprise en 2012 était légère, souligne le rapport.
Par ailleurs, les diplômés de l’enseignement supérieur accaparent plus de 70pc de l’ensemble des nouveaux contrats signés durant la période 2007/2012. Le rapport révèle aussi que le nombre des bénéficiaires des programmes d’emploi des diplômés du supérieur est en hausse continue, exception pour 2009 année de crise mondiale et pour 2011 année du déclenchement de la révolution en Tunisie.