Les deux finalistes de la «Star Acadamy» (en référence aux déclarations de Kais Saied à la radio de Shems Fm)», Mustapha Kamel Nabli, Mohamed Ennaceur seraient en lice pour remplacer Ali Laarayedh au poste de chef de gouvernement.
D’après des observateurs avisés, l’ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, a l’avantage d’être appuyé par des instances économiques internationales et quelques partenaires étrangers de taille.
Son inconvénient, selon le site d’investigation Nawaat, c’est sa proximité avec l’ancien régime.
Le CPR serait contre sa nomination au pouvoir pour ses relations avec Kamel Letaief, connu pour sa mauvaise réputation dans le milieu des affaires. Il n’est également pas soutenu par la Troïka car elle estime qu’il est proche du leader du parti Nida Tounes, Béji Caid Essebsi.
Rappelons qu’en juin 2012, le président de la République Moncef Marzouki avait limogé Mustapha Kamel Nabli pour sa lenteur en matière de récupération des avoirs détournés par l’ancien président Zine el Abidine Ben Ali et ses proches.
Mohamed Ennaceur, quant à lui, a occupé le poste de ministre des Affaires sociales dans les gouvernements de Bourguiba mais aussi ceux de transitions, de Mohamed Ghannouchi et Béji Caid Essebsi. Son point fort, ni la Troïka ni l’opposition ne rejette sa candidature.
Ahmed Mestiri, éliminé de la course ou sous réserve, est un ancien ministre sous Bourguiba. Il est l’un des fondateurs du Mouvement des démocrates socialistes (MDS), l’ex-parti politique du président de l’ANC, Mustapha Ben Jaafar. Il a l’avantage d’avoir gardé sa dignité et son intégrité sous l’ère Ben Ali.
Son point faible, il n’est pas soutenu par de grands partis de l’opposition tels que Nida Tounes et le Front populaire.
L’âge avancé des deux candidats (88 ans pour Ahmed Mestiri et 79 pour Mohamed Ennaceur) suscite une polémique sur les réseaux sociaux où certains ont relevé l’ironie de la nomination de responsables aussi âgés après une révolution dite “des jeunes”.
Malgré son âge et selon des observateurs, Mohamed Ennaceur serait l’homme de la situation pour sortir le pays de la crise.