Kebili, Emploi : Des difficultés au centre de formation

Le centre de formation professionnelle de Kébili souffre de plusieurs problèmes ayant une influence sur le nombre des apprentis dans cet établissement.Un seul diplôme est accordé aux stagiaires à la fin de la session de formation à savoir le CAP (certificat d’aptitude professionnelle), a regretté le coordinateur technique du centre, Mohamed Habib Essid dans une déclaration.

Cette contrainte incite les demandeurs de formation voulant acquérir un brevet de technicien professionnel (BTP) ou brevet de technicien supérieur (BTS) à s’orienter vers d’autres centres de formation dans les gouvernorats avoisinants, a-t-il ajouté.

D’autres difficultés s’ajoutent au nombre limité de certificats à savoir les équipements vétustes et l’exiguïté de l’espace des ateliers de cet établissement.

M.Essid a mis en relief, toutefois, l’importance du centre considéré première destination à tous ceux qui ont arrêté leurs études ou encore toute personne voulant profiter d’une formation continue.

Par ailleurs, la capacité d’accueil du centre qui était lors des premières années suivant sa création de l’ordre de 600 apprentis a baissé à 400 actuellement à cause notamment de la non restructuration du centre pour s’adapter aux mutations technologiques.

Le coordinateur technique du centre a noté à ce propos que les moteurs utilisés pour la formation en mécanique-auto remontent aux années 80.

En outre, l’espace réduit des ateliers de formation impactent considérablement la capacité d’accueil malgré la présence du cadre formateur et des demandeurs de formation dans des filières, tel que la haute couture et le stylisme modélisme dont l’atelier compte seulement 16 machines à coudre ne permettant que la formation de 32 jeunes filles (réparties en deux groupes pour chaque session).

Pour sa part, le directeur du centre, Abdelmajid Ben Arfa a estimé que la formation par alternance a échoué à cause de l’absence des entreprises industrielles installées dans la région en plus du manque d’assiduité des stagiaires au sein des ateliers de formation privés.

Il a aussi souligné l’impérieuse nécessité de moderniser les équipements du centre. M. Ben Arfa a évoqué également l’importance de créer de nouvelles spécialités qui s’adaptent aux spécificités de la région et suscitent davantage l’intérêt des apprentis dont celles ayant trait à l’énergie solaire, aux travaux publics et autres à caractère agricole.

WMC/TAP

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