Les des fausses promesses, des mensonges, des déclarations tout bonnes à endormir le peuple et leurs familles, les blessés de la révolution ont décidé en désespoir de cause de se coudre les bouches. Ils sont sept parmi ceux qui se sont mis face aux forces de l’oppression pour que la troïka gouverne à vouloir s’automutiler parce qu’explique Houcem Labidi du Gouvernorat de Gasserine : “Nous ne croyons plus personne. Nous ne sommes ni pris en charge médicalement, ni financièrement et ni psycologiquement. La semaine dernière, suite à un évanouissement à la constituante alors que M. Abderrazzak El Kilani, monnayait notre départ en nous promettant monts et merveilles, nous avons été emmenés à l’hôpital Charles Nicolle. Nous y avons trouvé les forces de l’ordre qui se sont vraiment occupées de nous, j’en ai les marques sur mon corps jusqu’aujourd’hui. Nous ne croyons plus personne et nous sommes totalement désillusionnés, est-ce cette Tunisie que nous rêvions et pour laquelle, nous étions prêts à mourir?”
Samir Dilou, ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle était-il au courant de ce qui se passe depuis des semaines devant le Conseil Constitutionnel lorsqu’hier sur la télévision nationale, il défendait bec et ongles le droit des anciens prisonniers politiques à être dédommagés?
Les blessés de la révolution peuvent-ils bénéficier d’autant d’attentions et de compassion que les prisonniers politiques?
Amel Belhadj Ali