Nous aurions tout vu dans la Tunisie de l’après 14 janvier! La création de la première police religieuse serait la cerise sur le gâteau ou la dernière goutte qui débordera du verre. Car avec une instance tunisienne pour la promotion de la vertu et la prévention du vice, le prochain gouvernement a intérêt à prendre position rapidement. Il s’agit bien de tenir les promesses de tolérance, de respect d’autrui et du droit à la différence tant promis aux électeurs.
En somme, une police de la vertu qui a empêché aujourd’hui Ikbel Gharbi de pénétrer à Radio Zitouna sous prétexte qu’elle servait à protéger les valeurs islamiques du pays et qu’elle interviendra à chaque fois qu’elle le jugerait utile et dans n’importe quel domaine et n’importe où. Les décisions gouvernementales ne seront pas exemptes de leur intervention, a tenu à préciser le “général” de la vertu, Adel El Almi qui a décidé de son propre chef de créer sa police “vertuelle”.
Sommes nous déjà dans l’Etat dans l’Etat?
Où est notre police “officielle” et que deviendra le pays si à chaque fois nous assistons à la naissance d’un groupuscule jouant aux gendarmes de la vertu, où en sera la contrainte armée ou légale qui ne doit être détenue que par l’Etat et qui protégera la population de la terreur suscitée par des extrémistes dogmatiques.
A.B.A
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